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Roumanie pour des vacances extraordinaires

Fișier:Actual Giurgiu CoA.png Giurgiu

Giurgiu est la capitale du comté de Giurgiu en Roumanie, judeţ appelé autrefois Vlaşca. Elle est située au milieu des vasières et des marais sur la rive gauche du Danube. Trois petites îles lui font face dont la plus grande qui abrite son port, Smârda.

Le pont de l'Amitié qui unit Giurgiu à Ruse, le seul dans la partie bulgaro-roumaine du Danube, traverse le fleuve à proximité.

La région autour de Giurgiu était densément peuplée à l'époque des Daces (Thraces septentrionaux du premier siècle avant notre ère, décrits par Hérodote) comme le prouve l'archéologie, et même leur roi Burebista y a eu une résidence (on pense que c'était à Popeşti sur la rivière Argeş).

À l'époque de l'empereur romain Justinien (483-565) c'était l'emplacement de Théodorapolis, ville et port fortifié face à celle de Prista sur la rive droite. Lorsque les Bulgares remplacèrent les Romains, au VIIe siècle, Théodorapolis tomba en ruine et Prista prit le nom de Ruse.

Selon le Codex latinus parisinus (1395) la ville actuelle de San-Giorgio fut fondée au XIVe siècle, pendant le règne de Mircea cel Bătrân, comme port sur le Danube, par des marchands génois entreprenants, qui y ont établi une banque et pratiqué le commerce des soies et des velours. Ils baptisèrent la ville du nom du saint patron de Gênes, San Giorgio (saint Georges), appellation qui a donné Giurgiu en roumain et Djurdjevo en bulgare. La ville fut conquise en 1420 par les Ottomans qui voulaient ainsi contrôler la circulation sur le Danube.

Ville fortifiée et port, Giurgiu fut souvent impliquée dans les guerres pour la conquête du Bas-Danube ; surtout dans les luttes menées par Mihai Viteazul (régnant de 1593 à 1601) contre les Turcs et par la suite dans les guerres russo-turques. Elle fut incendiée en 1659. En 1829, Giurgiu est rendue à la Valachie suite à une nouvelle guerre russo-turque, et ses fortifications sont rasées, lui laissant pour seule défense un donjon sur l'île de Slobozia, réuni à la côte par un pont.

En 1869, Giurgiu et Bucarest furent les deux premières villes roumaines à être reliées par un chemin de fer, construit par les britanniques pour exporter les céréales de la plaine valaque par le Danube et la mer Noire. Le port et la ville se développèrent. Giurgiu fut bombardée par les allemands pendant la Première Guerre mondiale, et reconstruite dans les années 1920. Comme toute la Roumanie, elle fut soumise aux régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989. Dans les années 1950, le Pont de l'Amitié la relia à la ville bulgare de Ruse, de l'autre côté du Danube.

De 1990 à 2007, l'accroissement du trafic, consécutif au retour de la démocratie en Roumanie et Bulgarie, se traduisit par un engorgement de plus en plus étouffant du pont et de la ville, avec des camions de toutes nationalités attendant parfois durant des semaines. Depuis 2007, avec l'entrée des deux pays dans l'Union européenne et l'ouverture de la frontière, la situation s'est beaucoup améliorée.