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Roumanie pour des vacances extraordinaires

Fișier:Actual Ploiesti CoA.pngPloieşti

Ploieşti est une des grandes villes roumaines, chef-lieu du comté de Prahova, en Valachie, dans la région de développement du sud et capitale du pétrole roumain.

Ploieşti est située au centre de la Munténie (ou Grande Valachie), sur la rivière Teleajen, dans le nord de la grande plaine roumaine au contact avec les premiers contreforts des Carpathes.

La ville est située à 56 km au nord de Bucarest, à 69 km au sud-est de Buzău, à 49 km à l'est de Târgovişte et à 108 km au sud de Braşov. C'est la neuvième ville roumaine par sa population et le deuxième centre industriel du pays après Bucarest. Ploieşti se trouve au centre d'une zone métropolitaine en formation de quelques 350 000 habitants qui englobe 14 communes environnantes.

Ploieşti est soumise à un climat continental. La moyenne des températures y est de 10,5 °C, les précipitations de 600 mm et les vents dominants soufflent du nord-est.

Selon Nicolae Iorga, grand historien roumain, le nom de la ville vient de "Ploie". Le nom est celui d'un ancêtre de la petite bourgade initiale.

La première mention écrite de la ville date de 1503 mais Ploieşti a réellement entamé son développement sous le règne de Mihai Viteazul, prince de Valachie à la fin du XVIe siècle.

Pendant les XVIIe siècle et XVIIIe siècle, Ploieşti est un centre d'échanges pour les produits agricoles de la plaine roumaine, c'est aussi un lieu de commerce et d'artisanat.

Au XIXe siècle, avec l'ouverture de la route Bucarest-Braşov en 1864 et la construction de la ligne de chemin de fer en 1882, le développement s'accélère. Mais c'est surtout la découverte, peu avant 1890, de nappes de pétrole proches de la surface, qui fera sa fortune et son malheur. Après un demi-siècle de développement rapide, Ploieşti sera soumise, comme toute la Roumanie, au demi-siècle de régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989.

En 1870, Ploieşti est le théâtre d'un événement peu connu de l'histoire roumaine appelé "République de Ploieşti". Le 8 août, des libéraux, opposés au prétendant Charles Ier de Roumanie et influencés par les idées libérales françaises, emmenés par leur leader Alexandru Candiano-Popescu tentent un coup de force, arrêtent le préfet, s'emparent du central télégraphique et proclament la république. Cependant, dès le 9 août, ils sont arrêtés par des renforts arrivés de Bucarest et emprisonnés. Leur procès donnera lieu à de nombreuses polémiques et inspirera l'écrivain Ion Luca Caragiale.

Construite dans une zone sismique, Ploieşti n'a pas été épargnée par les tremblements de terre. Ils l'ont durement touché en novembre 1940, plus faiblement en 1977. Nombre de ses bâtiments faisant partie de son patrimoine architectural a été très endommagé ou fragilisé.

En 1930, la ville compte 69 139 Roumains (87,3%), 3 708 Juifs (4,6%), 1 591 Hongrois (2,0%) et 1 307 Allemands (1,6%).

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut une cible importante dans le cadre de la campagne de bombardements stratégiques alliés contre les ressources pétrolières de l'Axe. En effet, ses raffineries de pétrole sont contrôlées par l'Allemagne nazie, et les Alliés tentent de les détruire à de nombreuses reprises. Par exemples, l'armée de l'air russe lança un raid le 13 juillet1941 et entre le 5 avril et le 19 août 1944, Ploieşti sera dix-neuf fois la cible des bombardiers de la 15th USAAF. Cependant, c'est une cible très bien défendue, et les aviateurs américains y subissent des pertes importantes. Ploieşti est, pour les aviateurs de la 15th USAAF, un des objectifs les plus redoutés de tout le MTO. Le site a notamment été le théâtre de l'opération Tidal Wave, premier bombardement stratégique américain sur l'Europe.

Ce que les camions de la Wehrmacht n'ont pas emporté en se retirant et ce que les bombes américaines n'ont pas détruit, sera pillé par l'Armée rouge entre 1944 et 1949, et démoli par le régime communiste notamment sous la présidence de Nicolae Ceauşescu (qui, en revanche, y construira d'immenses silos, usines pétrochimiques et immeubles collectifs).

Après le rétablissement de la démocratie fin 1989, la ville se relèvera lentement de ces secousses et deviendra même un pôle de développement à partir de 2000. Le pétrole est à-peu-près épuisé et couvre à peine la consommation locale, mais la diversification économique et la position de carrefour routier, ferroviaire et commercial proche de la capitale roumaine (56 km de Bucarest) ont favorisé l'essor actuel de la ville.

Ploieşti est une grande ville industrielle qui a connu de nombreux investissements de groupes étrangers ces dernières années. Le secteur prédominant est celui de l'industrie pétro-chimique avec

  • le raffinage du pétrole (3 raffineries : Petrobrazi (Petrom, groupe OMV), Astra-Romana (Petrotel groupe Lukoil), Vega (Rompetrol, groupe KazMunayGas)) ;
  • les industries avoisinantes : pompes, matériel de forage, d'extraction, pipelines, matériel de recherche, de stokage.

Autres secteurs industriels :

  • industrie textile;
  • détergents (Unilever) et matières plastiques;
  • agro-alimentaire (Efes Pilsen, Coca-Cola, Unilever): bières, sodas;
  • tabac (British American Tobacco);
  • matériaux de construction;
  • céramique;
  • meubles;
  • industrie de l'emballage.

Ploieşti dispose également de 2 034 ha de terres arables, principalement affectées aux cultures maraîchères.

La ville a beaucoup souffert des destructions dues aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale masi aussi des destructions dues au régime communiste et à la modernisation forcée qui l'a accompagnée. Quelques édifices du début du XXème subsistent tout de même.

L'édifice le plus ancien est la petite église des Sts Pierre et Paul datant de 1639, construite sous le règne de Matthieu Basarab.

Le bâtiment le plus remarquable est certainement les Halles Centrales datant de 1930 et dues au grand architecte Toma T. Socolescu. Cet architecte fut très actif à Ploieşti après la Première Guerre mondiale. Malheureusement, beaucoup de ses créations ont été détruites d'abord par les bombardements anglo-américains de 1943-44, puis par le régime communiste.

Autre bâtiment remarquable aussi imaginé par Toma T. Socolescu: la cathédrale St Jean-Baptiste (1923-1937).

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