Anina
Anina est une ville de Roumanie, du comté de Caraş-Severin.
En 2002, les plus vieux restes humains d'Europe ont été découverts dans une grotte près d'Anina. Surnommé "Ion din Anina", ses restes (la mâchoire inférieure) sont vieux d'environ 40 000 ans.
L'histoire de la ville est relativement récente : les premières sources documentées parlent de l'installation d'une famille de fermiers autrichiens en 1773. Peu après débute l'activité minière, notamment en 1790, lors de la découverte d'anthracite de bonne qualité qui a commencé à être exploitée deux ans plus tard. L'activité de la mine fut interrompue en 1834, à cause d'un incendie dans les galeries qui fit 6 victimes, mais jusqu'en 1846, Anina était encore un centre minier important.
L'histoire de la ville est profondément liée à son activité minière, qui façonna son développement démographique : l'activité attira en effet des ouvriers de régions lointaines, comme une colonie de mineurs slovaques en 1846-1847, ou tchèques, en 1851. La nécessité de faire sortir le charbon de la ville a amené à l'aménagement d'une ligne ferroviaire débutée en 1860 et inaugurée en 1863, qui la relie encore aujourd'hui à Oraviţa. La ligne traverse les montagnes sur 34 km, comptant 14 tunnels et 10 viaducs.
Après la chute du régime communiste, l'activité de la mine a lentement décliné avec la fermeture progressive de galeries, lesquelles sont encore opérationnelles malgré une histoire ponctuée d'incidents dont le dernier a coûté la vie à 6 personnes, tués dans une explosion souterraine.
La majeure partie de sa communauté allemande émigra dans les années 1980-1990.
Longtemps restée dépendante de l'activité minière, Anina essaye désormais de se diversifier, notamment par le tourisme, en comptant sur son patrimoine géographique montagneux.
Hormis la ligne ferroviraire citée plus haut, Anina est accessible par deux routes nationales: la DN58, qui la relie avec Reşiţa, et la DN57B qui la relie avec Oraviţa et Bozovici.
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