Alba, Arad, Argeş, Bacău, Bihor, Bistriţa-Năsăud, Botoşani Brăila, Braşov ,Buzău, Călăraşi, Caraş-Severin, Cluj, Constanţa, Covasna, Dâmboviţa, Dolj, Galaţi, Giurgiu, Gorj, Harghita, Hunedoara, Ialomiţa, Iaşi, Ilfov, Maramureş, Mehedinţ, Mureş, Neamţ, Olt, Prahova, Sălaj, Satu Mare, Sibiu, Suceava, Teleorman, Timiş, Tulcea, Vaslui, Vâlcea, Vrancea
Roumanie pour des vacances extraordinaires

Fișier:StemaSibiului.svg Sibiu

La ville de Sibiu est le chef-lieu du comté de Sibiu et, une des plus grandes villes de Transylvanie. Elle est traversée par la petite rivière Cibin, affluent de la rivière Olt, elle-même tributaire du Danube.

Trois points nous paraissent devoir être relevés dans cette brève présentation.
Premièrement : le passé allemand de la ville. Fondée par des colons allemands au XIIe siècle, elle fut le centre culturel traditionnel des
Saxons (ainsi qu’il est d’usage d’appeler les Allemands de Transylvanie) et demeura même exclusivement allemande jusqu’au milieu du XIXe siècle ; ensuite, elle se roumanisa peu à peu, jusqu’à devenir à majorité roumaine dans les années 1930 ; aujourd'hui, en particulier après l’exode massif des Saxons vers l’Allemagne, la ville est roumaine en très grande majorité (plus de 95 %).

Deuxièmement: la bonne santé économique de la ville. Le taux de chômage y est relativement bas, et la ville a su attirer de nombreux investisseurs étrangers, surtout allemands et autrichiens. Sibiu est une plaque tournante logistique, vers où convergent les principales voies de communication de Transylvanie ; de plus, la ville est desservie par un aéroport international (SBZ), avec des liaisons quotidiennes avec Bucarest, l'Italie, l'Autriche et l'Allemagne.

Troisièmement: le charme médiéval de son vieux centre historique. Préservée autant des ravages de la guerre que des plans d’urbanisme de l’ère Ceauşescu, elle a conservé, de différentes époques (gothique, Renaissance, baroque), nombre de monuments de l’architecture religieuse, civile et militaire, ainsi qu’une multitude de demeures anciennes. Sa désignation comme Capitale européenne de la culture pour l'an 2007, conjointement avec Luxembourg, a incité la municipalité à mener une campagne de restauration et d’embellissement de grande ampleur. Ses monuments, alliés à la richesse de ses musées (particulièrement la pinacothèque Brukenthal) et aux attraits de la région environnante, font de cette ville un centre touristique de premier ordre.

Sibiu est situé près du centre géographique de la Roumanie, dans le sud de la Transylvanie. Placé dans la dépression du Cibin qui est traversée par la rivière homonyme, la ville se trouve à 20 km des montagnes de Făgăraş, à 12 km des montagnes de Cibin et à 15 km environ des montagnes Lotrului, qui bordent la dépression au sud-ouest. Au nord et à l'est, Sibiu confine au plateau des Târnave, qui descend vers la vallée du Cibin par la colline Guşteriţei.

Le climat de Sibiu est tempéré-continental, avec une température de 8 à 9 °C. La moyenne multiannuelle des précipitations est de 662 l/m² et il y a par an approximativement 120 jours de gel dur.

Dans l’ancienne Transylvanie saxonne, Sibiu était le chef-lieu de la chaire de Sibiu (Hermannstädter Stuhl), la zone d’implantation la plus importante des Saxons transylvaniens. Cette chaire, la plus importante également quant à la superficie, s’étendait au sud jusqu’à la chaîne des Carpates, et était limitée à l’est, au nord, et à l’ouest, respectivement par les chaires de Nocrich/Leschkirch, de Mediaş/Mediasch et de Miercurea Sibiului/Reußmarkt. C’est ici que convergeaient les principales routes commerciales de Transylvanie, y compris celle vers le sud, en direction de la Valachie, par le défilé de la Tour rouge (pas Turnu Roşu ; allem. Rotenturmpass). Cette localisation à un carrefour de voies de circulation, pour être bénéfique au développement de la ville, lui a cependant valu en même temps de subir de façon répétée au cours de son histoire de violents assauts.

Les premiers colons allemands atteignirent la région en 1143 ; ils s’établirent sur la colline dominant la rivière Cibin, l’actuelle ville haute. La première attestation d’une implantation humaine se trouve sur une charte de 1191, sous le nom de praepositum Cibiniensem ; un prieuré fut fondé, et le nom latin de Villa Hermanni est attesté à partir de 1223.

En 1241, la ville fut détruite lors de l’invasion mongole, mais s’en rétablit promptement. Au XIVe siècle, Hermannstadt évolua en un important centre commercial. La cité était une des villes allemandes les plus importantes de Transylvanie, voire sans doute la plus importante, car en plus d’être un centre commercial, administratif et ecclésiastique, elle possédait aussi les fortifications les plus étendues de toute la Transylvanie.

Face à la menace turque, la ville fit élever trois enceintes de murailles (qui ont été partiellement conservées jusqu’à aujourd’hui), avec des dizaines de tours et plusieurs grandes portes. À plusieurs reprises, Hermannstadt fut assiégée par les Turcs, mais résista ; jamais les Turcs ne parvinrent à s’emparer de la ville, ce qui lui valut le surnom de "bastion de la Chrétienté".

Cependant, les armées, de passage ou assiégeant la ville, ne laissaient de ravager les terres environnantes. Une unique fois seulement, le souverain hongrois de Transylvanie, Gabriel Báthory, réussit, usant de stratagème, à occuper la ville, à la piller, et à reléguer hors des murailles tous les habitants allemands.

Hermannstadt était le centre politique des Saxons de Transylvanie et siège de la Universitas Saxonum, façon de parlement transylvanien, lequel jusqu’en 1878 se chargea de défendre les intérêts des Saxons de Transylvanie et constituait le symbole de leur unité et de leur indépendance politiques.

La ville fut purement allemande jusqu’à la première décennie du XVIIIe siècle. Ce n’est qu’après que la Transylvanie eut été rattachée à l’Autriche-Hongrie que les anciennes lois, selon lesquelles il était interdit à d’autres nationalités de s’établir dans la cité, furent abolies. Au XVIIIe siècle, Hermannstadt pouvait s’enorgueillir d’être, parmi les villes d’Europe raccordées au système postal, celle située le plus à l’est.

À l’issue de la Première Guerre mondiale, la ville, bien que restée majoritairement peuplée d’Allemands, et qu’ayant été durant de longs siècles sous tutelle politique hongroise ou autrichienne, fut incorporée en 1920 à la Roumanie par le traité de Trianon. La ville garda néanmoins son caractère allemand. Ce n’est que dans le courant de la décennie 1930 que les Saxons transylvains perdirent la majorité absolue dans leur métropole.

Sibiu sera soumise, comme toute la Roumanie, au demi-siècle de régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989. Mais, contrairement aux autres chefs-lieux de judeţe, elle ne verra pas sous le régime de Nicolae Ceauşescu son centre ancien démoli pour être remplacé par des barres d'immeubles impersonnels en béton. En effet, le dirigeant local n'avait rien à prouver au dictateur communiste : c'était son propre fils, Nicu Ceauşescu.

Après le rétablissement de la démocratie et l'ouverture des frontières, Sibiu retrouva ses liens traditionnels avec l'Europe centrale et connut un développement qui s'accéléra d'autant plus facilement après 2007 (intégration dans l'Union européenne).

Monuments historiques:

  • La ville basse
  • La ville haute
  • La Grande Place (Piaţă Mare)
  • L’église catholique (dite aussi "église des Jésuites")
  • La maison Lutsch (Casa Lutsch)
  • La Petite Place (Piaţă Mică)
  • La place Huet
  • L’ancien hôtel de ville (primăria veche)
  • Cathédrale orthodoxe
  • La chapelle Sainte-Croix (Capela Sfintei Cruci)
  • L’église "dîn Groapă" (Biserică "Din Groapă" , littéralement 'dans la fosse')
  • Fortifications

Musées:

  • Musée national Brukenthal
  • Musée d'histoire
  • Musée d'histoire naturelle
  • Musée d'histoire de la pharmacie
  • Musée de la Chasse "August von Spiess"
  • Complexe muséal national ASTRA
  • Musée d'ethnographie universelle "Franz Binder"
  • Musée de la culture populaire saxonne "Emil Sigerus"
  • Musée des Locomotives à vapeur

Sibiu est un important centre d’enseignement supérieur, comptant, en 2007, plus de 28 000 étudiants, fréquentant un total de 38 facultés. Environ 12% de la population de la ville est titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur.

L’université Lucian Blaga de Sibiu, fondée en 1990, comprenait à l’origine cinq facultés: Sciences et polytechnique; Lettres; Droit et histoire; Médecine; Technologie de l’alimentation et du textile. Depuis, l’éventail des facultés s’est élargie incluant:

  • La Faculté de théologie Andrei Şaguna
  • La Faculté d’arts et lettres
  • La Faculté Nicolae Lupu d’histoire et d’études patrimoniales
  • La Faculté Simion Bărnuţiu de droit
  • La Faculté Hermann Oberth d’ingénierie
  • La Faculté des sciences
  • La Faculté Victor Papilian de médecine
  • La Faculté des sciences économiques
  • La Faculté de journalisme
  • La Faculté d’agronomie, de l’industrie alimentaire et de la protection de l’environnement
  • La Faculté d’enseignement à distance et d’apprentissage en ligne

Sont également établis à Sibiu l’Académie militaire Nicolae-Bălcescu, la Faculté de théologie évangélique, ainsi qu’un certain nombre d’universités privées.

Sibiu a été désigné capitale européenne de la culture de 2007 grâce à son excellente collaboration avec Luxembourg, mais aussi grâce à ce que beaucoup voient comme une renaissance sociale miraculeuse qui s'est passée ces dernières années.

On attend que le statut de capitale de la culture apportera une croissance brusque de la quantité et de la qualité des événements culturels pendant 2007. Les effets à long terme et l'impact sur les habitants de la ville sont, pourtant, assez disputés. Il y a des gens qui considèrent le statut de capitale de la culture comme une reconnaissance naturelle des mérites de la ville, tandis qu'une partie des jeunes intellectuels le voit moins comme une reconnaissance mais plutôt comme une chance généreusement accordée à la ville.

Maak jouw eigen website met JouwWeb